Le développement d'un pays repose sur la culture de la paix et du vivre-ensemble entre les communautés. La paix n'a pas de prix. En Centrafrique, après plusieurs années de crise sécuritaire, que peuvent faire les populations en vue de restaurer la stabilité durable ?
Le 19 avril 2021, le président Faustin-Archange Touadéra a ouvert des consultations des forces vives de la nation et des leaders des confessions religieuses en vue de préparer la tenue prochaine du « dialogue républicain ». Ces rencontres devraient faire ressortir des thématiques et des recommandations par les participants à ce dialogue tant attendu. Le cardinal Dieudonné Nzapalaïnga, archevêque de Bangui et leader de la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (PCRC), souhaite une voie de la sagesse pour la tenue des assises en vue de sortir le pays du cycle de violences.
Le lundi 1er mars, au ministère du DDRR (démobilisation, désarmement, réinsertion, rapatriement), le coup d'envoi du désarmement volontaire a été lancé. Ce processus concerne certains groupements rebelles fidèles à l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signé à Bangui le 6 février 2019 entre le gouvernement et quatorze groupes armés. Ils se disent partisans de la paix et sont déterminés à œuvrer au rétablissement de la concorde nationale.
Pour fuir les violents combats qui ont opposé les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), les forces loyalistes et leurs alliés à Bouar, les populations se sont installées dans différents sites de l'Eglise catholique. Les aides humanitaires fournies par les ONG présentes dans la ville ne suffisent pas. Les déplacés ont toujours besoin d'assistance humanitaire.