Les femmes sont les premières victimes de la crise qui a éclaté dans la ville de Bangassou depuis le mois de mai 2017. Une année plus tard, elles continuent d'en faire les frais ; elles sont obligées de s'accommoder de conditions de vie toujours précaires. À l'occasion de la célébration en différé de la journée du 8 mars à Bangassou, les femmes ont lancé des messages de paix à l'endroit de tous ceux qu'elles considèrent comme pouvant contribuer à mettre un terme à la crise qui sévit dans la préfecture du Mbomou et particulièrement à Bangassou. Lors de la mission de médiation effectuée à Bangassou du 5 au 11 avril 2018 par les leaders de la Plateforme des Confessions Religieuses de Centrafrique, l'imam Omar Kobine Layama, président de la Communauté islamique de Centrafrique (CICA) et le cardinal Dieudonné Nzapalainga, président de la Conférence épiscopale de Centrafrique (CECA), nous avons enquêté sur les conditions de vie des femmes à Bangassou, chef-lieu de la préfecture du Mbomou et à Mobaye, chef-lieu de la préfecture de la Basse-Kotto.
En dépit du climat conflictuel qui prévaut dans la ville de Bangassou, les femmes de cette localité sont restées unies et engagées pour la paix. Elles sont restées de ferventes partisanes de la réconciliation et de la tolérance. Seulement, comment faire pour protéger cette cohésion sociale et l'approche qui caractérisent les femmes de la ville de Bangassou ? Quel rôle doit-on leur attribuer pour maintenir leur élan fédérateur des bonnes volontés dans le Mbomou ?
Du 24 au 26 janvier s'est tenu un atelier des femmes du 3e arrondissement de Bangui sur la cohésion sociale, le vivre ensemble et la recherche de la paix. Assidues au cours de l'atelier, les participantes témoignent.